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J’aime les PV… quand ils sont éthiques !

Faire appel à une coopérative pour rédiger vos procès-verbaux de réunion ! Y avez-vous pensé ? 

Promouvoir un monde plus équitable est une valeur qui guide l’action de nombre d’élus représentants du personnel. Chez Représente.org, nous nous sommes donné comme mission de guider les élus dans des choix plus éthiques au moment de flécher le budget des œuvres sociales. Mais il existe bien d’autres domaines dans lesquels les CSE peuvent appliquer cette approche. 

Aujourd’hui, nous vous présentons le témoignage de Jan Czernichowski, cofondateur de Yabuko : une société coopérative qui rédige des PV comme vous aimeriez en recevoir plus souvent  !

« Le travail du rédacteur, c’est de retranscrire de façon neutre mais tout en restituant la tonalité des échanges, sans les aseptiser. »

À quoi ça sert pour les CSE de recourir à des rédacteurs ?

Il n’y a pas d’obligation pour un CSE de passer par un rédacteur certifié. La seule obligation c’est d’avoir un procès verbal adopté à la majorité des votants présents. Mais il y a très peu d’obligations sur le contenu ou le format du procès verbal. Il doit simplement retranscrire les “informations principales”. 

Pour les élus, avoir recours à un rédacteur, c’est d’abord un gain de temps. Ça permet aussi au secrétaire d’être plus actif pendant la réunion pour échanger. C’est d’ailleurs le conseil qu’on donne aux CSE qui ne recourent pas à des rédacteurs : faire rédiger le PV par quelqu’un d’autre que le secrétaire ou son adjoint.

Le travail du rédacteur, c’est de synthétiser l’information pour avoir un PV clair et lisible, tout en ayant toutes les informations utiles présentes. C’est retranscrire de façon neutre mais tout en restituant la tonalité des échanges, sans les aseptiser. Après, chez Yabuko, il y a une grande palette de possibilités dans le type de détails qu’on va apporter dans le travail de rédaction. 

Pourquoi le nom Yabuko ? 

C’est inspiré du mot “pomme” en polonais, mais c’est un mot qu’on a inventé. On a voulu symboliser par là l’originalité de notre démarche et notre volonté d’innover. 

Alors parlons de la démarche : d’où est venue l’idée d’une coopérative (SCOP) ? 

J’étais salarié chez le leader du marché, et élu au comité d’entreprise durant mes deux dernières années. C’était une très grosse boîte, très pyramidale. Les rédacteurs étaient un élément plutôt en bas de l’échelle. On aurait pu se dire que c’étaient nous les experts, la valeur ajoutée, et en fait c’était le contraire. 

Les salaires étaient gelés, et comme ils étaient indexés sur le nombre d’heures de réunion qu’on couvrait, on avait des collègues qui, parce qu’ils avaient des enfants, ne pouvaient plus déborder sur les soirs et les week-ends, et voyaient ainsi leur rémunération baisser. 

L’idée revenait souvent dans les discussions entre collègues rédacteurs. On se disait : “pourquoi on ne ferait pas une SCOP” ? Ça passait par s’associer entre rédacteurs et faire notre propre agence.

Et comment ce projet s’est-il concrétisé ?

Mi-2021, on a été plusieurs indépendants à se regrouper. Ce premier projet n’a pas abouti, mais j’ai poursuivi l’aventure avec d’autres rédacteurs. La SCOP a été créée au premier mai 2022 avec cinq rédacteurs et Syndex, associé minoritaire en tant que personne morale. 

Les cinq associés sont passés en CDI et on a recruté de nouvelles personnes. On est tous en télétravail avec la possibilité de louer quelques jours par mois des espaces de coworking. 

Se regrouper à plusieurs rédacteurs indépendants, c’est important car souvent les réunions des clients se chevauchent et il faut pouvoir se répartir le travail. C’était l’atout de la structure où je travaillais avant. La différence en tant que SCOP, c’est que maintenant on part de la rémunération du rédacteur pour faire la tarification et non l’inverse

Gouvernance plus démocratique et juste partage de la valeur ajoutée sont des principes qui permettent, pas à pas, de préparer la société aux défis de solidarité et de soutenabilité qui se profilent. La structuration en coopérative est, avec l’agrément ESUS (Entreprise solidaire d’utilité sociale) un des marqueurs prépondérants de l’économie sociale et solidaire.
Dans une société coopérative de production (SCOP), les salariés détiennent au minimum 51% du capital social et 65% des droits de vote. Chaque salarié associé compte pour une voix, quelle que soit sa part au capital, et tous les salariés ont vocation à devenir associés.

En savoir plus sur les SCOP ?

Gouvernance démocratique, répartition du capital et des bénéfices de l’entreprise… Ce modèle vous interroge ? Nous vous redirigeons vers notre article à ce sujet ! 

Les engagements Représente.org 🌱

Représente.org accompagne au quotidien les représentants du personnel qui s’engagent pour l’environnement. Nous trouvons les prestataires engagés qui rempliront vos attentes et assurons le suivi des actions mises en place. Intéressé(e) ? Parlons-en.

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