L’indice Atmo est un indicateur journalier de la qualité de l’air né en 1994. Il mesure la concentration dans l’air d’un certain nombre de gaz polluants. Depuis sa création, la méthodologie de calcul était restée inchangée. Pour ses 26 ans, le nouvel Atmo a donc fait peau neuve !
L’ajout de nouveaux gaz est l’une des nouveautés majeures. L’ancien Atmo ne mesurait que quatre polluants : dioxyde de soufre (SO2), dioxyde d’azote (NO2), ozone (O3) et particules (PM10). Notons au passage que l’on n’y trouve pas le dioxyde de carbone (CO2) : nous y reviendrons. Le nouvel indice prend désormais en compte les particules de diamètre inférieur à 2,5 µm (PM2,5) – plus connues sous le nom de particules fines.
Ces particules (PM2,5) pénètrent plus facilement dans l’organisme que leurs aînées les PM10. Les PM10 vont jusqu’aux bronches, les PM2,5 vont jusque dans les alvéoles et les plus petites (PM1,0) peuvent même passer dans le sang. « En zone rurale, les épandages agricoles et les émissions liées au chauffage sont surtout des PM2,5. En ville, les particules proviennent du freinage des véhicules et de l’usure des freins » explique Thomas Bourdrel, cofondateur du collectif Air-Santé-Climat, dans l’Humanité.
La révision à la hausse des seuils d’alerte est une autre avancée majeure. En effet, les standards européens, plus protecteurs pour la santé, n’étaient pas intégrés dans l’ancien Atmo. C’est désormais chose faite.
Autre nouveauté à souligner : l’ancien Atmo n’était disponible que sur les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Le nouvel indice concerne désormais le pays entier, avec une évaluation disponible au niveau de chaque communauté de communes.