Depuis plusieurs mois, le Printemps écologique travaille sur une Boîte à outils CSE et Transformation écologique des PME, grâce au soutien de l’ANACT (Agence Nationale pour l’amélioration des conditions de travail) et en partenariat avec Covence Avocats et Représente.org.
La soirée de lancement a eu lieu ce jeudi 9 mars à la prestigieuse Académie du Climat, et a réuni plus d’une centaine de passionné.e.s d’écologie et de représentation salariale. Retour sur la soirée événement !
Depuis la loi Climat et Résilience, les CSE doivent traiter des questions environnementales. Pourtant le manque de temps et de moyens sont un véritable frein à la prise en main de ces enjeux par les représentant·es du personnel, et d’autant plus dans les Petites et Moyennes Entreprises. En quelques chiffres :
Vincent Mandinaud, chef de projet en R&D à l’ANACT, a commencé par rappeler le contexte et les préoccupations à l’origine de l’appel à projet, il y a maintenant plus d’un an. Convaincue des intercorrélations entre conditions de travail et transformation écologique, l’ANACT perçoit la transition comme une opportunité d’innovation et de développement, mais aussi de partage de valeur. Mais comment, et dans quelles conditions ?
En 2021, cet appel à projet s’ancre dans une stratégie globale et long-terme : l’objectif est d’articuler les problématiques liées aux transitions (écologique, démographique et numérique) autour de la notion de justice sociale. L’idée est alors de développer un outil qui permettrait aux représentant.e.s du personnel, mais aussi aux salarié.e.s, de disposer des bases juridiques et techniques pour initier une transformation écologique à leur échelle, dans leur entreprise.
Le Printemps Écologique est sélectionné pour cet appel à projet. Fort du soutien de salarié.e.s mobilisé.e.s dans plus de 150 entreprises de toutes tailles, Le Printemps Écologique est le premier éco-syndicat de France ; il a précisément pour mission de porter la transition écologique au cœur du dialogue social.
Lors de cette soirée de lancement, les deux porteurs du projet, Armand Blondeau et Manon Laveau, ont officiellement inauguré la Boîte à outils ! Armand a d’abord rappelé la légitimité des représentant.e.s du personnel à agir, et a listé les principaux freins révélés par l’étude, tels que le manque de budget, d’outils à disposition, de syndicats et de syndiqués présents en PME/TPE… Autant d’arguments qui justifient la nécessité d’une démarche en plusieurs étapes, englobant toutes les parties prenantes : s’engager dans de bonnes conditions, mobiliser ses collègues, et négocier avec la direction.
De fait, les objectifs de la Boîte à outils sont triples :
Armand a ensuite dévoilé en avant première les différentes rubriques et fonctionnalités de la Boîte à outils, avant de laisser la parole à ses partenaires, Maxime Balsat de Représente.org et Amélie Klahr de Covence Avocats.
Le Printemps écologique a fait appel à l’agence Représente.org pour la rédaction de certaines fiches pratiques de la Boîte à outils, concernant les bonnes pratiques de communication et le budget Activités Sociales et Culturelles des CSE.
Co-fondateur de Représente.org, Maxime Balsat a pris la parole ce jeudi soir. Il a évoqué les enjeux de communication propres aux sujets écologiques, et notamment le risque de greenwashing (ou écoblanchiment, en bon français).
Maxime a également partagé des pistes d’action concrètes organisées chez les clients de Représente.org en termes de communication, de sensibilisation et d’avantages salariés. Ateliers zéro-déchet, conférences et formations, cadeaux consommables pour remplacer les goodies, voyages responsables, Bilan Carbone de l’entreprise… De bonnes illustrations de ce qu’il est possible de mettre en place grâce à la Boite à outils !
Troisième et dernière intervenante de la soirée, Amélie Klahr est avocate au Barreau de Paris depuis 2015. Elle a cofondé Covence Avocats, et accompagne ses clients dans une démarche de transition via la négociation collective, la formation, le conseil et le contentieux. Sollicitée pour son expertise juridique, son intervention ce soir-là s’est focalisée sur les pistes de négociation et les consultations annuelles avec la direction.
Elle est revenue sur les indicateurs environnementaux prévus par le Code du Travail, et notamment sur la BDESE ; la Base de Données Économiques Sociales et Environnementales est un document qui doit être partagé aux élu.e.s CSE, et qui s’est récemment élargi aux impacts environnementaux de l’entreprise.
Finalement, Amélie a insisté sur l’importance d’organiser une démarche de transition écologique : diagnostic, analyse matricielle des risques, rétroplanning des actions avec des responsables attitrés et des échéances à tenir… La Boîte à outils a pour ambition de rendre cette méthode accessible à tou.te.s !
La Boîte à outils vous donne accès à plus d’une soixantaine de fiches méthodologiques et de ressources pour accélérer la transformation écologique de l’entreprise, tout en améliorant les conditions de travail et le dialogue en entreprise : fiches pratiques, outils de diagnostics via des tableurs Excel, calendriers et rétroplannings… A la clé :
🎯 Faire un diagnostic des enjeux écologiques de l’activité de son entreprise
🎯 Se former ou sensibiliser sur ces questions
🎯 Proposer des ASC éthiques et responsables
🎯 Intégrer l’écologie dans les négociations collectives ou lors des informations-consultations
Son accès est libre et gratuit dès aujourd’hui ! A partager et diffuser sans modération mais en toute sobriété :